• Bonjour,

     

    Aujourd'hui, je vous présente un livre que j'ai fini il y a quelques jours.

    Je vous l'avais déjà montré quand je l'avais acheté.

    Retour à Brixton beach (lecture)

     

    RESUME :

    Ceylan, 1973. Alice, 9 ans, aimait par-dessus tout être à Sea House, la maison de ses grands-parents au bord de l'Océan, et marcher sur le sable blanc de Brixton Beach avec Bee, son grand père.

    Et puis la guerre civile a éclaté, opposant les Tamouls aux Cinghalais.

    Les parents d'Alice, Stanley (Tamoul) et Sita (Cinghalaise), ont décidé qu'il était temps pour eux de quitter le paradis marin de la fillette et de se réfugier en Grande-Bretagne, loin de Bee, loin de Sea House.

    Dans un paysage froid et hostile, Alice tente de se reconstruire et fait de l'art le support de ses passions et l'horizon de son bonheur.

    Jusqu'à ce matin de juillet 2005, où la violence croise à nouveau son chemin...

    *******************************************************************************

    EXTRAIT :

    L'après-midi du dernier jour, Bee emmena Alice acheter du poisson. Les pêcheurs qui vendaient leurs prises étaient arrivés sur la plage, leurs énormes paniers plats sur la tête, une nuée de mouettes dans leur sillage.

    "Vous allez d'abord voguer le long de l'équateur, puis vous virerez vers des eaux plus froides" lui expliqua Bee. Et il ajouta en désignant l'horizon :

    "Demain, tu seras arrivée là-bas. Et moi, je serai ici, à la même heure, et j'attendrai de te voir passer.

    - Je te ferai un grand signe", dit Alice, et il hocha la tête.

    Ils étaient bien décidé l'un et l'autre à s'agripper aux rares certitudes qui leur venaient à l'esprit.

    Alice luttait contre la panique. C'était très simple : elle ne voulait pas aller en Angleterre. Elle poussa au tréfonds d'elle-même un cri qui ne franchit pas le seuil de ses lèvres. Puis lui parvint la vois très lointaine de son grand-père :

    "moi aussi" dit-il, assez sérieusement.

    Quelquechose empêchait Alice de respirer. Le regard de Bee resta focalisé un instant sur son visage avant de se porter sur l'océan derrière elle.

    "Je reviendrai" réaffirma-t-elle, l'estomac serré par un malaise qui tournait à l'angoisse, car Bee paraissait soudain irrévocablement vieux. "Tu verras".

    ********************

    (La première nuit d'Alice en Angleterre)

    Dans sa minuscule chambre mansardée au papier peint décoloré, Alice était étendue sur son lit, les yeux ouverts dans l'obscurité. La pluie ruisselait à gouttes légères le long de la vitre et elle entendit une fois ou deux des pneus crisser. La lumière d'un réverbère brillait à travers les zones élimées du rideau si bien qu'Alice, en bougeant, pouvait apercevoir la condensation sur le rebord de la fenêtre. Il faisait froid dans la chambre. Lorqu'un frisson la parcourut, elle tira l'édredon rose jusque sous son nez. Elle était loin de ses parents ; elle n'avait jamais été aussi loin de son entourage. Et elle n'avait jamais été aussi loin de la mer. Alors elle sentit la douleur de l'absence de son grand-père lui gonfler le coeur.

    "Je veux rentrer à la maison !" marmonna-t-elle, et les larmes coulaient lentement, goutte à goutte, de ses tempes sur l'oreiller. "Je veux être avec lui".

    *******************************************************************************

    MON AVIS

    Très beau livre divisé en quatre parties  intitulées : Bel canto - Inferno - Purgatorio - Bel canto, qui relate les 4 parties importantes de la vie d'Alice.

    La première partie (assez longue, plus de 300 pages) est celle que j'ai préférée parce-qu'elle nous décrit la vie d'Alice petite fille, à Ceylan, auprès de ses parents mais surtout, de son grand-père qui vit au bord de la plage avec sa femme et sa fille cadette May. Les décors sont bien décrits et on ressent les odeurs, on voit les couleurs ("la mer était une couche de saphirs écrasés"), on découvre un cadre idyllique malgré le passage du train express. Une longue plage de sable blanc où la mer turquoise change de couleur selon l'heure du jour. La plage, jonchée de débris de bois qu'Alice ramasse pour en faire des objets, le manguier dans le jardin, les bougainvillées rose vif.

    On découvre la difficulté de vivre à Ceylan quand c'est la guerre entre Tamouls et Cinghalais, et qu'on a un père Tamoul, et une mère Cinghalaise. La seule solution, quitter ce paradis avec toutes les douleurs psychologiques que cela implique...

    Les dernières parties racontent l'arrivée, puis la vie à Londres. Et là forcément, plus de plage, plus de mer turquoise ou de fleurs exotiques. La pluie, le petit appartement sombre et miteux, la difficulté de s'intégrer pour une famille étrangère dans cette nouvelle vie.

    Mais c'est vraiment intéressant de partager leur vie, leurs difficulté et les rares bonheurs qu'ils peuvent tirer de cette vie là.

    Alors oui, j'ai beaucoup aimé ce livre. Il m'a fait voyager, découvrir une partie du monde que je ne connaissais pas. Un très beau livre, mais attention, ne pas s'attendre à une fin à l'eau de rose, c'est un livre triste...

     

    MA NOTE :

    4 sur 5


    2 commentaires
  •  

     

     

    L'île des oubliés de Victoria Hislop

     

    Bonjour les amies, attention, 2 articles aujourd'hui, ne manquez pas la robe "jardin" d'Olivia !!

    Je vous présente un livre que je viens de finir et que j'ai adoré !

     

    "L'île des oubliés" de Victoria Hislop

     

    RESUME :

    L'été s'achève à Plaka, un village sur la côte nord de la Crète. Alexis, une jeune anglaise diplômée d'archéologie, a choisi de s'y rendre parce-que c'est là que sa mère est née et a vécu jusqu'à ses 18 ans.

    Une terrible découverte attend Alexis qui ignore tout de l'histoire de sa famille : de 1903 à 1957, Spinalonga, l'île qui fait face à Plaka était une colonie de lépreux... et son arrière grand-mère y aurait péri.

    Quels mystères effrayants recèle cette île que surplombent les ruines d'une forteresse vénitienne ? Pourquoi Sophia, la mère d'Alexis, a t'elle si violemment rompu avec son passé ?

    La jeune femme est bien décidée à lever le voile sur la déchirante destinée de ses aïeules et sur leurs sombres secrets...

     

    MON AVIS

    J'ai A-DO-RE ce livre !!! En réalité, assez vite, on est plongé dans l'histoire tragique de la famille Pétrakis (les arrières et grands parents d'Alexis). Une famille pour qui on éprouve vite de la sympathie. On découvre l'horreur du sort des lépreux à l'époque où il n'y avait aucun remède à cette maladie. Les lépreux étaient exhilés sur cette petite île face au village de Plaka, où Georgis, l'arrière grand père, tenait lieu de lien car il faisait plusieurs fois par semaine l'allée retour dans son petit bateau pour ravitailler les lépreux. Mais tous ceux qui embarquaient pour l'île de Spinalonga savaient que c'était sans espoir de retour, je vous laisse imaginer l'horreur de la situation !! Même s'il s'avère que l'île n'est pas un "mouroir" mais au contraire, un vrai village fleuri, avec ses boutiques, ses marchés, son église, son cinéma, son hôpital, son école, c'est une prison dorée...

    On va découvrir que la famille Pétrakis ne sera pas épargnée par les drames, ni par la lèpre...

    Ce livre est superbe de par l'émotion qui s'en dégage, en plus on découvre un peu la Crête et le petit village en bord de mer de Plaka, ses maisons aux volets peints.

    Et on découvre également ce qu'il advenait à l'époque des lépreux, relégués sur une île, loin de ceux qu'ils aiment...et qu'ils ne reverront jamais...

     

    EXTRAIT

     Dans cet extrait, Alexis a rencontré une ancienne amie de la famille qui lui raconte l'histoire de son arrière grand mère, Eleni, institutrice à Plaka.

    "- Comment Eleni a t'elle attrapé la lèpre ?

    -A cette époque, les gens étaient prêts à tout pour dissimuler les symptômes de la maladie, par peur des conséquences. La contamination d'Eleni n'avait rien de très étonnant. Elle ne prenait aucune précaution contre les éventuelles infections par ses élèves. Elle s'asseyait à côté d'eux pour suivre leurs progrès et elle était toujours la première à se précipiter si un enfant tombait dans la cour poussiéreuse. Or, il se trouva que l'un d'eux avait la lèpre.

    - Et vous croyez que ses parents étaient au courant ?

    - C'est presque certain. Ils savaient qu'ils ne reverraient plus jamais  leur enfant si quelqu'un l'apprenait. Quand elle a découvert qu'elle était atteinte du mal, Eleni ne pouvait prendre qu'une décision responsable... ce qu'elle a fait. Elle a demandé à ce que chaque élève soit examiné afin d'identifier le malade, et un garçon de 9 ans, Dimitri, a été arraché à ses malheureux parents. Ils ont dû subir une épreuve terrible, mais imagine ce qui serait arrivé autrement..."

    Dans cet autre extrait, le départ d'Eleni pour Spinalonga.

    Au moment où Eleni atteignait le ponton, la foule conserva le silence. Les pleurs d'un enfant furent aussitôt étouffés par sa mère. Eleni se retourna pour jeter un dernier regard à l'assemblée. Bien que sa maison fût cachée, elle savait que les volets étaient restés clos, et que ses filles versaient des larmes dans le noir.

    Soudain, des pleurs se firent entendre. Les sanglots bruyants et bouleversants d'une femme, terrassée par la tristesse qu'Eleni s'efforçait de vaincre. L'assistance détacha ses yeux d'Eleni pour regarder dans la direction opposée, à l'autre extrémité de la place, où se tenaient à côté d'un mulet attaché à un arbre un homme et une femme. Ainsi qu'un garçon, que sa mère dissimulait entièrement en l'étreignant : le sommet de sa tête atteignait à peine la poitrine de la femme, qui était pliée sur lui, les bras serrés autour de son corps, refusant de le laisser partir.

    - mon fils ! vociférait-elle, désespérée. Mon si cher fils !

    ***************************************************************************

    Voilà, j'espère vous avoir donné l'envie de découvrir ce livre.

     

    MA NOTE

     9.5 sur 10

     


    7 commentaires
  • Bonjour les amies,

     

    Avant tout, attention, 2 articles seront publiés ce jour

    Aujourd'hui, je vous présente un livre que je viens de finir et que j'ai beaucoup aimé (petit clin d'oeil à Nataline qui a fait une fiche de lecture sur la même auteure il y a peu, c'est d'ailleurs elle qui m'a donné envie de lire ce livre qui trônait dans ma bibliothèque depuis un moment).

    La dernière valse de Mathilda

     

    Résumé :

    Dans la chaleur suffocante du bush australien, Mathilda, 13 ans, fait ses adieux à sa mère. Quelques voisins sont rassemblés autour de la tombe, pour rendre un dernier hommage à cette femme courageuse.

    Un peu à l'écart, le père de Mathilda n'a qu'une hâte : que tout cela se termine afin qu'il puisse vendre le domaine de Churinga. Mathilda, elle, comprend que les choses ne seront jamais plus comme avant...

    50 ans plus tard, Jenny découvre le journal intime de Mathilda. A mesure que progresse sa lecture, l'angoisse l'assaille... A t'elle bien fait de venir s'installer à Churinga ?

     

    ******************************************************************************

    Extrait :

    "Mathilda avait l'impression de flotter dans une obscurité épaisse et enveloppante, qui l'isolait du temps et des souvenirs, éloignant toute douleur, toute terreur.

    Pourtant des bruits lui parvenaient. Chant du coq et pépiements d'oiseaux, saluant les premiers rayons du jour, pénétraient son esprit embrumé. Elle tenta de résister à l'invasion de la lumière, refusant d'être arrachée au cocon bienfaisant qui la protégeait d'une réalité confusément redoutable.

    Transperçant les nuages, le soleil illumina son visage, la ramenant à un état conscient. Elle ne fit aucun mouvement, entièrement absorbée par une souffrance inexplicable. Soudain, tout lui revint en mémoire. Elle ouvrit les yeux.

    Il avait quitté la pièce, laissant derrière lui les traces de sa bestialité. Telle une rose démoniaque, une tache de sang s'étalait sur le lit, comme des pétales éparpillés sur ce qui restait de son jupon déchiré..."

     

    ********************************************************************************

    Mon avis :

     

    J'ai beaucoup aimé ce livre, d'abord par le dépaysement qu'il amène : le bush australien, la chaleur suffocante, la sécheresse, les élevages, la tonte des moutons.

    Par ses personnages qui sont très attachants. Mathilda dont on a l'impression qu'elle n'a pas droit au bonheur, dont la vie est une suite d'évènements déchirants.

    Jenny qui, à 25 ans, vient de perdre son jeune mari et son petit garçon de 2 ans.  Cette ferme dans le bush australien appelée "Churinga", c'est son mari qui voulait lui en faire cadeau pour son anniversaire. Il n'a pas eu le temps de lui faire ce cadeau de son vivant, elle en a hérité après sa mort.

    Après hésitation, Jenny décide d'aller visiter cette ferme, elle a besoin de solitude après ce terrible deuil qui la touche. Elle va tomber amoureuse de Churinga, et découvrir au fond d'une malle, les journaux intimes de Mathilda qu'elle va dévorer et qui vont la déboussoler, l'émouvoir, la hanter.

    Y a t'il une malédiction sur Churinga ? Que faire de cette ferme ?

     

    J'ai aimé la façon dont s'est écrit. Un chapitre sur Jenny, et puis dès qu'elle reprend le journal intime de Mathilda, un chapitre sur Mathilda. On découvre ainsi l'histoire de Mathilda en même temps que Jenny.

     

    Je vous conseille ce livre !!!

     

    Ma note : 9 sur 10    


    5 commentaires


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique